Archives de l'auteur : Nathalie Cobbaut

Dossier Crédit hypothécaire : Les Belges ont-ils une brique sur le ventre ?

Les observateurs commentant le marché du crédit aux particuliers ont tendance à se focaliser sur le crédit à la consommation et, parfois, à complètement taire les évolutions propres au crédit hypothécaire. Ce choix est certainement à mettre en lien avec deux idées reçues. Celle selon laquelle le crédit à la consommation est souvent considéré comme « plus dangereux » que le crédit hypothécaire. Ensuite, aux yeux de l’opinion publique, les achats financés à l’aide du crédit à la consommation apparaissent souvent « moins légitimes » que l’investissement dans l’immobilier. Or il nous semble essentiel d’attacher plus d’importance au crédit hypothécaire, à ses évolutions ainsi qu’à toutes les législations pouvant l’affecter car ce type de crédit affecte plus l’économie et les ménages qu’on ne pourrait le croire.

Le surendettement sur petit et grand écran

Bien des faits de société finissent un jour ou l’autre par devenir des sujets pour le cinéma. Le surendettement fait clairement partie de ces thématiques qui peuvent servir une dramaturgie. Rendez-vous dans les salles obscures. L’image peut aussi servir des messages de prévention : c’est le cas du nouveau DVD réalisé par la Plate-forme Journée sans crédit, « Une vie à découvert ».

Dossier « Du civil au social : la parole aux juges du RCD »

Derrière les décisions d’admissibilité, de révocation, de plans judiciaires, et toutes celles, nombreuses, qui jalonnent les RCD traités depuis 2007 par les juridictions du travail, il y a des hommes, des femmes – les juges du contentieux RCD – qui ont découvert cette loi, souvent sur le tas, se sont organisés pour faire face à l’afflux de dossiers et qui, en fonction de leur sensibilité, rendent des jugements qui ont un impact fort sur le destin des personnes engagées dans cette procédure. Rencontre avec trois d’entre eux.

Comment dire STOP aux SMS payants ?

Il y a un mois, Jean-Christophe a reçu par SMS le message gratuit suivant : « Concours ! Gagnez un voyage à Madère ! Répondez OUI ! » Curieux, et, comme c’était gratuit, il a renvoyé un SMS et marqué son accord sur sa participation. Un second SMS lui demande : « Quelle langue parle-t-on à Madère ? A) Portugais B) Espagnol ? » Il tape B… mauvaise réponse. Tant pis, il n’a pas gagné. Mais depuis, tous les jours, un SMS l’incite à participer à d’autres concours. Cela commence à l’agacer. D’autant qu’il vient de recevoir sa facture et que ces SMS lui sont facturés au prix fort. Que peut-il faire ?

Jurisprudence : Rémunération des médiateurs de dettes : quel appel possible ?

En matière d’appel contre les décisions fixant la rémunération des médiateurs de dettes, il existait bien des décisions contradictoires. La Cour constitutionnelle a tranché et, dans certains cas, la parole du juge est non seulement d’argent, mais aussi d’or !

Les ouvertures de crédit : un caillou dans la chaussure des prêteurs

Les ouvertures de crédit (OC) sont un champ d’investigation extrêmement préoccupant lorsqu’on aborde la question de la responsabilité des prêteurs. En effet, il s’agit de la forme de crédit la plus utilisée. 47,2% en parts de marché, avec une augmentation en 2009 de 2,4% (contre 1% pour les autres produits). Certes l’encours total pour ce type de produits n’est pas le plus élevé. Les montants prêtés varient généralement entre 500 et 5 000 euros. Mais les défaillances sont en augmentation (4,6% en 2009, 10,3% entre 2005 et 2009). Ces produits crédit méritent donc une attention particulière : c’est bien l’objectif de deux études du Réseau Financement alternatif.

Plus de RCD au tribunal du travail de Namur jusqu’à nouvel ordre

Le 5 mai dernier, Francine Jaspart, vice-présidente du tribunal du travail de Namur et de Dinant et présidente faisant fonction, envoyait une lettre dans laquelle elle annonçait « la décision de fermeture du service de règlement collectif de dettes du tribunal de travail de Namur, à dater de ce 2 mai 2011 ». Cette décision pour le moins surprenante pour un service public, elle la dit motivée par la pénurie structurelle criante de moyens humains et matériels contre laquelle ce service se bat depuis de très nombreux mois.

Les personnes surendettées sont-elles en bonne santé ?

La typologie de l’endettement des ménages consultant les services de médiation de dettes (SMD) montre que, dans 95% des cas, des dettes relevant de la vie courante entrent dans l’endettement total de ces ménages. Parmi ces dettes « hors crédit », les dettes liées à la santé apparaissent de manière très fréquente. En 2009, 56,4% des dossiers traités par les SMD wallons comportaient des dettes liées à la santé pour un montant moyen de 1 138 euros. En 2003, ce type d’endettement n’apparaissait que dans 51,2% des dossiers pour un montant moyen de 1 045 euros (voir tableau 1). Les travailleurs sociaux des SMD interrogés nous ont tous confirmés que les dossiers suivis contiennent de plus en plus de dettes liées à la santé.

Le microcrédit en Belgique, à la croisée des chemins ?

Le petit monde belge du microcrédit va connaître de grands changements dans les semaines à venir. L’arrivée en Belgique d’un projet porté par l’association française Adie et de BNP Paribas Fortis – sous l’enseigne « Microstart » – était en effet prévue pour la fin du mois de février. Et l’offre actuelle de microcrédit, développée par le Crédal côté francophone, est remise en cause par le Fonds de participation, partenaire majeur de la formule de prêt solidaire. Critiqué par certains, encensé par d’autres, le microcrédit est à la croisée des chemins.

Des dettes au suicide : pour ne pas franchir le pas

Vivre avec des dettes, ne plus pouvoir payer les échéances d’un crédit, être dans l’incapacité de subvenir aux besoins de sa famille, être mis en demeure et poursuivi par ses créanciers constituent des traumatismes que de nombreuses personnes surendettées vivent au quotidien. Plus ou moins bien (mal ?). Cependant, pour certaines personnes dont la fragilité est plus grande, en lien avec leur histoire de vie, le fait de ne plus pouvoir assumer son existence sur le plan financier représente un obstacle insurmontable, face auquel le suicide apparaît comme une porte de sortie, un répit, un soulagement.